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L'ÉQUATEUR se situe sur la côte ouest de l'Amérique du sud, coincé entre la COLOMBIE au nord, et le PEROU au sud. Le pays est grand comme la moitié de la France et se voit traversé en son milieu par la Cordillère des Andes. Il ne compte pas moins de 55 volcans, dont certains en activités, d'autre en somnolence... et très peu de totalement éteint !

Le profil et le tracé de la ligne permettra de vous situer pendant le voyage, ainsi que d'apprecier les dénivellés impressionants et également les distances séparant chaques gares.

Peu après êtres partis de RIOBAMBA, le volcan TUNGURAHUA nous salue avec un magnifique panache de cendres. Cela fait presque un an et demi qu'il crache. Lorsque j'étais venu en Novembre 1999, l'activité était encore plus intense, avec jets de lave et explosions spectaculaires.

Quand nous sommes partis de RIOBAMBA, il faisait encore nuit, pour les photos, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux... dommage car c'est là que l'activité y est la plus intense dans cette gare. Notre premier arrêt est situé à CAJABAMBA, c'est à ce moment-là que nous décidons ma femme et moi de monter sur le toit du ferrocarril, la vue n'en sera que meilleure, mais au prix d'un froid glacial! Il est à peine 6 heures du matin! Brrr!!

Petit problème, la voie est obstruée par de la boue qui remonte du sol au passage des trains, l'entretien de la voie et le matériel utilisé est plutôt limité, c'est donc normal que cela arrive. Toutefois ce n'est pas bien grave, après 10 minutes nous continuerons sans ennuis.

Nous voilà à GUAMOTE, environs 50 kilomètres nous séparent de notre point de départ. Nous nous arrêterons 30 minutes pour pouvoir visiter la population locale, et pour ceux qui le désirent, boire un café ou acheter quelque chose à manger. On y trouve de tout, mais surtout de la nourriture locale (soupes, viandes diverses avec ou sans sauce maison, ...).

C'est l'engin sur lequel nous voyageons, le soleil perce enfin, mais ce n’est pas encore une température tropicale! Mais pour de si magnifiques paysages, on peut bien faire quelques sacrifices...

Au fur et à mesure que nous grimpons, les paysages changent... et le tracé devient de plus en plus sinueux pour pouvoir mieux se faufiler entre les parois rocheuses.

Près de PALMIRA, à 3239 mètres, les paysages deviennent désertiques. Presque plus rien ne pousse, il ne reste que quelques conifères et des herbes sèches, cela ressemble étrangement à un paysage lunaire. Etonnant.

Dès que nous redescendons, les paysages reverdissent et tout devient plus chaleureux. Nous traversons beaucoup de petits villages et risquons à chaque fois d'écraser les animaux qui vivent ici en toute liberté.

Dernière pause avant d'entamer la descente vers la NARIZ DEL DIABLO, partie la plus spectaculaire du parcours. Nous en profitons pour nous restaurer un petit peu, l'altitude ça fatigue et nous ne manquons pas de nous nourrir d'aliments nous apportant beaucoup de calories.

C'est reparti! C'est là que le spectacle commence, dommage que le soleil ne soit pas au rendez-vous, mais ça va, il ne pleut pas, malgré un ciel très bas, enfin, si on peut s'exprimer ainsi sachant qu'on est à plus de 2500 mètres d'altitude.

Voici la première aiguille au dégagement de laquelle nous allons pouvoir rebrousser nous permettant de faire un mouvement en zig-zag afin de descendre ce précipice abrupt. Ce n'est qu'après plusieurs opérations comme celle-là que nous atteindrons le fond de la vallée. C'est le seul moyen technique possible pour atteindre la vallée, le dénivelé étant beaucoup trop important.

Voici notre objectif, et les voies que nous voyons plus bas, nous allons devoir y passer, après deux autres mouvements en zig-zag expliqués précédemment. C'est vraiment très impressionnant, cela fait même peur connaissant l'état de la voie... et la légèreté du matériel. À chaque mouvement latéral du ferrocarril nous nous accrochons encore plus fort!

Sur cette photo nous voyons le ferrocarril qui est parti peu après nous, descendre la NARIZ DEL DIABLO. Ce n'est que comme ça que l'on peut se rendre compte de l'altitude et des distances...

Nous voilà rejoins par l'autre ferrocarril, nous allons devoir retourner à ALAUSI, la suite du parcours n'étant plus aussi intéressante. Seul le train régulier tracté par une locomotive diesel y continue.

Si cet endroit se nomme ainsi, c'est à cause de cette montagne. En fait c'est le nom de la montagne et non de la ligne de chemin de fer. À cause de la forme de celle-ci (vers le sommet de la montagne, la paroi rocheuse la fait ressembler à un énorme nez). C'est donc tout naturellement que cet endroit s'appelle "NEZ DU DIABLE".

Voilà, c'est déjà fini. Ce fût vraiment une expérience extraordinaire, c'est vraiment quelque chose que je recommande de voir si jamais vous avec l'occasion de faire un voyage en Equateur. Ne partez pas de ce magnifique pays sans avoir vu ça! Ce serait dommage.

Si vous voulez continuer le voyage vers DURAN, il faut emprunter ce train, sans oublier bien sûr de s'installer sur le toit!